Concours Architecture(s) Élémentaire(s) — Paroles de Jurés

Architecture Architecture Environnement Technologie et modulaire
15/09/2017

Ils sont membres du jury du concours Architecture(s) Élémentaire(s) et nous présentent leur parcours
et leur façon de juger les projets. Avec une petite dose de conseils à la clé…

Rencontre avec Marie-Hélène CONTAL (juré depuis 1 an) et François BELLANGER (juré depuis
la première édition).

 

Qui êtes-vous ?

 

 

Marie-Hélène CONTAL : Je suis actuellement directrice du développement culturel de la Cité de l’architecture, après un long parcours où j’ai alterné des fonctions de critique d’architecture et de missions au sein de la maîtrise d’ouvrage publique d’État. Mais tout a commencé par des études d’architecture et de sciences politiques.

 

 

 

 

 

François BELLANGER : Je suis le fondateur de Transit-City qui, depuis 20 ans, fait de la prospective urbaine auprès des entreprises pour accompagner leur stratégie d’innovation. Je travaille en France et à l’étranger, aussi bien pour des constructeurs automobiles (Renault, PSA…) que pour des promoteurs immobiliers (Bouygues, Nexity, BNP Real Estate…) ou des enseignes de commerce (Decathlon, Auchan…). J’accompagne Algeco dans ses réflexions depuis une quinzaine d’années.

 

 

Quels sont les critères majeurs pour juger les projets modulaires proposés ?

M-H.C. : C’est « l’innovation dans le réalisme » qui prime. Cela suppose tout d’abord une approche pragmatique et bien documentée du problème posé. Ensuite, cette démarche nécessite un vrai travail
de compréhension de l’outil « container », notamment ses règles de fonctionnement : il faut bien connaître un outil si l’on veut s’en servir de façon innovante. Pour finir, il est essentiel d’insuffler du pragmatisme dans la réalisation du projet.

F.B. : La réponse est toute simple et vaut pour tous les concours, quel que soit le domaine d’activité ou
le sujet proposé : la justesse et l’originalité de la réponse.

 

Mme Contal, pourquoi avez-vous accepté d'être membre du jury ?

M-H.C. : Parce que j’ai toujours soutenu, en tant que critique d’architecture, les initiatives qui nouent le dialogue entre le monde de l’industrie du bâtiment, au sens large,
et le monde des architectes. Sans ce dialogue, il n’y a qu’une innovation industrielle d’un côté (très pauvre en réalité en termes de spatialité et de perception des besoins collectifs) et de l’autre une créativité qui peut tourner un peu à vide car déconnectée de « l’économie réelle ».

Dans le monde du design, ces relations sont constantes et fécondes car designers et industriels doivent travailler ensemble. Dans l’univers de l’architecture, le besoin apparaît moins stratégique alors qu’il l’est tout autant : il faut soutenir le dialogue et surtout encourager le travail en commun.

 

M. Bellanger, avec votre expérience, qu'est-ce que vous aimez voir et ne pas voir ? Avez-vous une anecdote marquante à nous partager ?

F.B. : Voir ? Les idées vues nulle part ailleurs. Ne pas voir ? Les idées vues 100 fois ailleurs.

Pour l’anecdote, oui ! Lors de la seconde édition, certains projets avaient été écartés car jugés hors sujet.
Et voilà que, ô surprise, lors de la réunion du jury, en jetant un coup d’œil sur ces « recalés », nous sommes tombés sur une pépite… qui a finalement été désignée comme mention spéciale du concours ! C’est pourquoi, à présent, nous n’effectuons plus aucune sélection : le jury examine tous les projets envoyés, donnant ainsi à tous les candidats une chance égale.

 

Mme Contal, qu'est-ce qui vous a marqué dans votre première année de juré ?

M-H.C. : La qualité du processus du concours. Il est particulièrement bien préparé : les thèmes sont étudiés avec des experts, les règles de rendu sont exigeantes. Sans oublier la qualité du jury !

 

Avez-vous un petit conseil à donner pour répondre à la thématique cette année "Better space, Better health" ?

M-H.C. : Ne pas sous-estimer l’ampleur et l’ambition de la question posée. Celui ou celle qui saura ne pas en faire trop prendra l’avantage. Ces ponctuations dans la ville doivent viser juste, être au bon endroit, ne pas appuyer trop. C’est de « l’acupuncture urbaine ».

F.B. : Lâchez-vous et surprenez-nous !

 

Rendez-vous sur le site dédié au concours Architecture(s) Élémentaire(s)
pour compléter le formulaire d'inscription.

 

 

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