Renforcée par l’apparition de capteurs et d’objets connectés dans les constructions traditionnelles comme modulaires, la domotique ferait-elle son grand retour ? Décryptage.
Les années 80 ont vu apparaître les vêtements aux couleurs fluo, le Rubik’s Cube et… la domotique. Qu’est-ce donc ? Il s’agit de tous ces objets technologiques qui permettent d’automatiser la gestion des équipements du domicile, que ce soit pour le confort, la sécurité ou la communication de l’usager ! Pour les couleurs flashy et le jeu à la forme d’un cube, le succès fut immédiatement au rendez-vous. Pour la domotique, il y eut comme un hic : le système était trop figé pour répondre aux besoins des utilisateurs. Résultat : elle n’a pas trouvé son public.
À l’approche des années 2020, la domotique a fait son grand retour. Comment ? En capitalisant sur les nombreux capteurs et objets connectés qui s’immiscent partout dans le quotidien des usagers. Mais si ces solutions de domotique trouvent enfin leur place auprès des utilisateurs, c’est aussi parce qu’elles sont intégrées en amont de la construction des bâtiments…
À quand une norme commune des objets connectés ?
Aujourd’hui on ne construit quasiment plus aucun immeuble sans intégrer une dimension « tout réseau ». Mais la domotique n’apportera son véritable bénéfice que quand les différents appareils connectés seront en capacité de discuter ensemble, de parler le même langage. D’où la nécessité d’adopter une norme. Et le chemin est encore long !
Car oui, il n’existe aucune norme commune à tous les appareils. Cela signifie que les radiateurs vont disposer de leur propre connexion, la lumière sera rattachée à un autre « gateway »… Les constructeurs jouent chacun leur partition, au détriment de l’avancée de l’IA et des bénéfices qu’elle peut apporter aux consommateurs. PAL, Secam, NTSC… ça ne vous rappelle rien ? Là où le magnétoscope s’est englué dans des normes multiples, l’intelligence artificielle se cherche également une technologie de référence.
Une domotique en phase avec son temps !
On assiste actuellement à l’apparition d’une nouvelle forme de domotique : la domotique prédictive. En quoi cela consiste-t-il ? Par exemple, pour la mise en route du chauffage, là où la domotique des années 80 se contentait de fixer des horaires pour la mise en route du chauffage dans un appartement, la domotique 2.0 va analyser à travers le Cloud des informations extérieures (météo, habitudes de vie des habitants…) pour adapter le système au jour le jour.
En résumé, on prend l’information dans le passé lointain et/ou proche et on se nourrit de la répétition d’événements pour prendre automatiquement des décisions adaptées. Les données agrégées permettent de piloter le système de chauffage, d’éclairage, d’alarme…
Bien sûr, à l’image du compteur Linky, cette récolte d’informations soulève les passions et la domotique nouvelle génération voit se dresser sur sa route de nouveaux opposants. Mais quand cette récolte d’information n’est pas trop intrusive ni mercantile (revente des données à des tiers) et surtout lorsque les usagers y voient un attrait en termes de qualité de vie et d’économies, l’IA est largement mieux acceptée, sinon plébiscitée.
Construction modulaire chez Algeco, le besoin client est roi…
Dans le secteur du modulaire, et notamment chez Algeco, on construit des modules en fonction des utilisations.
Dans les modules Algeco, les capteurs sont déjà là, pour allumer et éteindre le chauffage ou couper l’électricité dans les pièces non utilisées. Mais ce n’est qu’un début. Algeco travaille sur « une » box qui devrait permettre de piloter toutes les données des appareils présents dans les modules : chauffage, volets, lumières, ordinateurs, alarmes… Recourir à la technologie d’accord, mais il faut penser à l’humain d’abord !