Ayant eu recours au modulaire pour un établissement de santé, Fabienne Guérin , maire d’Ayron, nous livre son sentiment sur ce mode de construction désormais incontournable dans l’univers médico-social... Et dans bien d’autres.
Pourquoi un cabinet médical modulaire dans une commune rurale ?
FABIENNE GUÉRIN : À Ayron, nous avons toujours été à la pointe sur le médical avec un pôle santé complet : pharmacie, psychologue, infirmière, kinésithérapeute, médecin. Nous accueillons même une maison d’accueil familial pour personnes âgées ou handicapées (MAFPAH). Alors, quand notre médecin généraliste, en place depuis trente-sept ans, est parti à la retraite, nous ne pouvions pas rester les bras croisés. Pour une petite commune comme la nôtre, perdre un médecin peut être très dommageable. Sans parler de tous les villages avoisinants qui en pâtissent aussi. En tant que maire, je me devais de perpétuer notre « offre » médicale étoffée : deux jeunes médecins généralistes nous ont ainsi rejoints. Nous les avons installés dans un cabinet modulaire flambant neuf.
Qu’est-ce qui vous séduit le plus dans le modulaire ?
F. G. : Dans notre cas, il y avait urgence puisque nous devions fournir un espace de consultations aux deux nouveaux arrivants dans un délai de trois mois. Le challenge a été relevé avec succès. C’est du « tout de suite » ou presque ! Et puis, il y a le coût, qui est très attractif, d’autant que les services de l’État m’ont bien conseillée sur le projet en matière d’investissement.
Comment cette réalisation est-elle perçue par la population et qui consulte en priorité ?
F. G. : L’accueil est très bon : c’est pour le bien-être et la santé de toutes et tous ! Pour nous, élus et médecins, c’est aussi la solution idéale. Mettre le pied à l’étrier de deux jeunes médecins est une fierté pour notre commune, et leur présence offre un attrait supplémentaire à Ayron.
Selon vous, le modulaire a-t-il de l’avenir dans la santé ?
F. G. : Pas seulement dans le médico-social ! Le jour où nos médecins disposeront d’un bâtiment « traditionnel », nous pourrons transformer les modules Algeco®® actuels en salles de réunion, en salles de classe… Ça s’appelle du modulaire, donc ça peut s’aménager à volonté. Par ailleurs, les vestiaires de notre terrain de football ont fait leur temps. Nous envisageons à nouveau le modulaire pour remplacer les structures existantes. Les économies réalisées en optant pour ce type de construction nous permettent de multiplier les projets !